Entretien avec un cadavre

Médecin légiste depuis plus de trente ans, le docteur Philippe Boxho nous a régalé avec un premier livre à succès intitulé Les morts ont la parole, un livre rempli de morts qui ne l’étaient pas toujours ou pas encore, de disparitions de cadavres, de suicides étonnants, de morts brutales mais souvent accidentelles. Dans ce deuxième opus, le docteur Boxho a choisi de nous raconter les grandes histoires d’homicide qui ont marqué sa carrière, et la façon dont la médecine légale a permis de résoudre la plupart de ces enquêtes.  De la descente criminelle à la salle d’autopsie, du monde des vivants à celui des  morts, avec un scialytique comme lampe de bureau et une tenue de chirurgien comme vêtement de travail, tel est l’univers quotidien du médecin légiste, dans lequel assassinats, meurtres et suicides se succèdent sans relâche.  En position de premier plan pour les observer, l’auteur nous raconte quelques-unes des histoires qui ont jalonné sa carrière  : ce suicidé à l’arme à feu qui n’en était pas un, cet enfant que les parents avaient négligé et qui en est mort, ces gens victimes d’une explosion et de l’effondrement de leur immeuble, cette famille entièrement décimée par la folie meurtrière d’un petit ami éconduit, cette femme étouffée par son mari qu’on a bien failli ne pas remarquer, ces hommes morts à l’étranger d’avoir cru qu’ils étaient aimés, et bien d’autres encore.  La médecine légale n’a pas fini d’étonner et la nature humaine non plus.