Le Turban, l'identité des Sikhs

"Sans turban, un sikh n'est pas un sikh". Conséquence de la loi sur le port de signes religieux à l'école en France, les garçons sikhs ont dû retirer leur turban dans les établissements scolaires. Enquête sur ce signe d'appartenance religieuse. Le sikhisme, 5ème religion monothéiste du monde, est fort de plus de 22 millions d'adeptes, majoritairement répartis en Inde (environ 80%), mais également dans de nombreux autres pays. Cette religion, qui ne date que de 306 ans, est relativement jeune, ce qui se reflète dans sa doctrine qui est moderne. Ainsi le sikhisme a pour valeurs fondamentales : l'égalité entre hommes et femmes, le partage avec les autres. Ce documentaire a pour objet de présenter les sikhs tels qu'ils vivent en Inde, leur pays d'origine, ou en Europe et notamment en France. S'ils sont peu nombreux dans l'hexagone (6000 personnes), les liens entre la France et les sikhs sont malgré tout très anciens. Ainsi des soldats de l'armée napoléonienne servirent Maharaja Ranjit dans sa lutte contre l'armée britannique tandis qu'au cours des deux Guerres Mondiales, des soldats sikhs ont combattu aux côtés des Alliés. Le film met en relief la religion et la philosophie sikh. Il met également en balance l’opinion de grandes personnalités sikhs face à de jeunes français de confession sikh. En France, ces jeunes, qui jusque-là menaient la vie normale de tout adolescent de leur âge avec les mêmes envies et des projets plein la tête, ont été mis au devant de la scène médiatique, mais avec le sentiment d’être incompris, ignorés, mis de côté, ce qui s’est d’ailleurs vérifié lors du débat précédent le rapport Stasi (relatif à la loi sur l’application du principe de laïcité dans les écoles), car ils n’ont pas été consultés. Malgré leur petit nombre, les sikhs français affirment leur droit à être reconnus. Les sikhs interrogés évoquent également leurs doutes, leurs craintes quant à leur futur. Malgré tout, ils veulent continuer à croire en l’efficacité du système éducatif français. C’est pour cela qu’ils revendiquent le droit à l’enseignement qui est, en principe, obligatoire et ouvert à tous, sans aucune distinction…